La lettre de la présidente

Des pistes pour le futur

Face à l’actualité et à l’intérêt que nos concitoyens portent à leur environnement, leur cadre de vie culturel, naturel ou bâti, le colloque que l’association nationale des architectes des bâtiments de France a choisi d’organiser, en septembre dernier, pour débattre d’architecture et d’art contemporain, semblait répondre à la forte demande de notre temps en matière d’expression artistique au quotidien.

Devant une esthétisation croissante de l’univers, où l’on se demande si le paysage ne se transforme pas en art par le regard qu’on lui porte, les architectes des bâtiments de France tenaient à exprimer leur position en tant qu’interlocuteurs directs, partenaires des maîtres d’ouvrage, des élus, des concepteurs, architectes, techniciens ou artistes.

Ce thème porteur liant patrimoine et création artistique remporta un vif succès. L’échange proposé sur trois jours a permis à près de trois cents personnes de se réunir à Montpellier où nous avons eu l’honneur d’accueillir Michel Duffour, secrétaire d’État au Patrimoine et à la décentralisation culturelle.

Ce numéro 28 de La Pierre d’Angle se situe dans le prolongement de cette réflexion.

Aujourd’hui, dans une société plus technologique, les innovations permettent un renouvellement des systèmes de connaissance pour tous, d’analyse et de communication pour une représentation et appréhension de l’espace, du perçu au conçu.

Aussi, les nouveaux outils techniques conduisent-ils à une réflexion plus générale dans les sens de la demande formulée au colloque pour une amélioration des conditions d’exercice dans les Services départementaux de l’architecture et du patrimoine.

À chaque territoire, chaque espace rural ou urbain correspond une stratégie, un projet.

De cette diversité liée aux contextes locaux, découle une disparité d’actions, de modes de fonctionnement. Cette connaissance locale approfondie du terrain est un atout pour l’application d’une politique culturelle ambitieuse qui peut s’appuyer sur des services déconcentrés opérationnels, capables de synthèse dans la gestion quotidienne des espaces.

Les services déconcentrés interministériels que sont les Services départementaux de l’architecture et du patrimoine ne peuvent-ils pas assurer, au niveau du département, le relais culturel, indispensable sur l’ensemble du territoire français ?

Brigitte LELIEVRE
Présidente de l’association nationale des architectes des bâtiments de France

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