Préface

En région Île-de-France, la voie d’eau occupe une place toute particulière dans le transport de marchandises. Le trafic fluvial a atteint vingt millions de tonnes en 1999, grâce au réseau performant constitué notamment par la Seine, la Marne, l’Oise, l’Yonne, sans oublier les canaux de Paris. L’exploitation par le Port autonome de Paris, établissement public de l’État, de platesformes portuaires multimodales se concentre principalement sur les ports de Gennevilliers, Bonneuil, Limay relayés pour l’acheminement “à domicile” par une soixantaine de ports urbains.

L’importance économique des ports pour la région et le rôle écologique de la voie d’eau ne sont plus suffisants pour assurer la pérennité et le développement de nos activités portuaires. Il faut respecter et valoriser l’espace et concevoir des aménagements qui ne soient pas déconnectés de la ville mais qui favorisent, au contraire, les fonctions urbaines.

Un port doit être pour les habitants au moment où l’activité économique s’arrête, un lieu attirant, que l’on puisse traverser ou côtoyer sans appréhension. Il faut donc soigner sa présentation, son entretien, favoriser l’accès au fleuve et, dans certains cas, faire cohabiter fonctions industrielles et loisirs. La réponse est adaptée à l’organisation et à l’échelle de chaque port.

L’architecture des constructions elles-mêmes (entrepôts, silos, centres de transformation, locaux d’activités.) est donc l’objet de prescriptions très claires qui renforcent leur présence et leurs fonctions.

Ces objectifs que le Port autonome de Paris se fixe en termes d’aménagement font l’objet d’échanges toujours fructueux avec les architectes des bâtiments de France quand, ce qui est très souvent le cas, leur avis doit être recueilli.

Francis LE DORÉ
Port autonome de Paris - Directeur de l’aménagement et du développement

Dans le même dossier