Le concours d’architecte des bâtiments de France

Quatre vingt sept architectes ont présenté leur candidature au dernier concours des bâtiments de France. Trente ont été admissibles et vingt-et-un reçus. Ils ont reçu les affectations suivantes :
Philippe Benezech : SDA Mayenne
Pierre Cusenier : SDA Pas-de-Calais
Jacques Desvignes : SDA Savoie
Philippe Gonzales : SDA Marne
Sophie Hyafil : SDA Essonne
Dominique Larpin : SDA Bouches-du-Rhône
Lionel Pierroux : SDA Aisne

Par ailleurs treize architectes des bâtiments de France contractuels ont été titularisés.
Nous donnons ci-dessous le sujet de l’épreuve de composition architecturale.

Un Musée de la Marine Fluviale

L’église Saint Pierre du Chatel, à Rouen était un bel édifice, construit aux XVe et XVIe siècles. Située dans le secteur sauvegardé et inscrite en totalité à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1927, cette église a considérablement souffert des bombardements de 1944. En 1951, le chevet menaçait de s’effondrer et il a fallu le démonter. Aujourd’hui, il ne reste que la tour, les murs goutterots et trois arcs séparant les deux nefs. La ruine ne pourra rester longtemps dans cet état, en dépit des consolidations qui ont été effectuées : les maçonneries conservées sont fragiles et la présentation actuelle n’est pas satisfaisante. La restitution de l’édifice dans son état primitif ayant été écartée, en raison de la trop faible proportion d’éléments authentiques par rapport à l’ensemble, il est envisagé de construire un bâtiment neuf qui conserverait la trace de l’édifice ancien, et abriterait un musée de la marine fluviale.

Le programme comporte les éléments suivants :

  • une salle d’exposition : présentation de maquettes, de matériels se rapportant à la marine fluviale, de gravures et photos anciennes ;
  • une bibliothèque ;
  • un espace réservé à l’accueil et à la vente des billets ;
  • un secrétariat (dix mètres carrés) ;
  • un bureau (neuf mètres carrés) ;
  • une réserve à matériel
  • des sanitaires séparés hommes et dames.

Toute disposition comportant des demi-niveaux, mezzanines, etc, peut être envisagée. Le problème à traiter est celui de l’insertion de vestiges anciens dans un édifice neuf. Toute liberté est laissée aux candidats quant au choix du traitement architectural, sous la seule réserve que les vestiges de l’église soient intégralement conservés. L’emprise au sol du musée devra respecter l’emprise de l’église : toutefois des saillies de faible importance et justifiées pour la traduction du programme, seront admises. Les abords du musée seront réservés aux piétons, à l’exception de la rue Camille Saint-Saens.

Documents demandés (sur une feuille calque de 80 x 100) ;

  • plan esquissé du rez-de-chaussée au 1/100° montrant le traitement des abords ;
  • une coupe transversale au 1/100° ;
  • trois façades (est, nord et ouest) au 1/100° ;
  • un croquis en perspective de l’édifice et de ses abords immédiats.
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